Reconnaissance et espoirs de changements?

Écoutez l’entrevue de Sophie Seguin-Lamarche sur Radio-Canada : Meurtre de femmes autochtones : analyse du message de Heather Stefanson

La Première ministre du Manitoba, Mme Stefanson, et la ministre des Familles, responsable de la Condition féminine, ont publié un communiqué pour commémorer le féminicide de 1989. Dans leur déclaration, elles reconnaissent que la violence sexiste est un problème mondial, notamment au Manitoba et au Canada, où 70% des victimes d’homicides familiaux sont des femmes. Cependant, elles ont omis de mentionner que les femmes autochtones du Canada sont 12 fois plus susceptibles d’être assassinées ou portées disparues que les femmes non autochtones. Cette surreprésentation des femmes autochtones parmi les victimes d’homicide est particulièrement préoccupante au Manitoba, où elles sont 19 fois plus susceptibles d’être assassinées ou portées disparues que les femmes blanches.

Le déni de la violence sexiste et raciste a eu des conséquences néfastes pendant des décennies, avec l’inaction politique qui en a résulté. Cependant, il semble qu’un changement soit en train de se produire, avec le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, qui a reconnu l’héritage d’une histoire dévastatrice et a déclaré : “Personne ne peut se tenir debout et dire avec confiance que cela ne se reproduira pas.”

Il est maintenant temps pour les représentants politiques provinciaux et fédéraux de suivre l’exemple de Miller et de prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre les recommandations de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et aborder les causes profondes de la violence contre les femmes et les filles autochtones. Cela pourrait commencer par un simple appel téléphonique à Cathy Merrick, grande cheffe de l’Assemblée des chefs du Manitoba, pour discuter de la façon de travailler ensemble pour mettre fin à cette violence.


SL, Positif Cabinet de relations publiques