Motivé par une demande croissante de transparence, le secteur public utilise la communication publique comme outil catalyseur de l’action du gouvernement et lui permet d’entrainer une cohésion sociale, si la communication est déployée de manière crédible et efficace.

Lien fondamental entre l’État et ses citoyens, la communication publique permet aux représentants gouvernementaux et aux membres de l’administration de transmettre les informations propres à leurs actions et à leurs décisions.

Selon Ouellet, aucun autre champ d’action ne met en évidence de façon aussi démonstrative la différence d’application chez les organismes du secteur public en comparaison à ceux du secteur privé. Ces derniers n’investissent dans ces opérations d’envergure seulement si un avantage économique est démontrable. Les organismes du secteur public, eux, se permettront d’évaluer l’efficacité de ces opérations sur un moyen et long terme moins en fonction d’impacts directs qu’en fonction de leurs effets structurants, par rapport à un horizon aussi bien sociologique et politique qu’économique. Un avantage absolu dans le cas de l’organisation de la réponse de Québec à la pandémie de COVID.  Fort des apprentissages de la crise du verglas en 1998, le gouvernement actuel a su adapter ses méthodes et prendre les assises d’une bonne gestion en positionnant sa prise en charge par les plus hautes instances. Au premier jour de la crise, le premier ministre et la ministre de la Santé, accompagnés du directeur national de santé publique ont instauré le point de presse quotidienne sur la COVID-19, l’outil le plus visible de l’offensive de communication du gouvernement. L’idée de donner l’heure juste sur l’état de la situation s’avère dans les circonstances être l’une des clés du succès. Les statistiques entourant l’évolution pandémique, le nombre de cas d’infections, de personnes hospitalisées ainsi que les décès sont depuis le 13 mars 2020 presque rapportées en temps réel. Grâce à la pertinence des informations diffusées, la population à perçu rapidement la gravité de la situation et la nécessité d’une bonne adhésion aux différentes restrictions implantées.

Le gouvernement a d’ailleurs voulu mesurer cette l’adhésion à son message. Au printemps 2020, deux entreprises de sondage ont reçu des contrats de gré à gré pour prendre le pouls des Québécois quant aux mesures mises en place durant la pandémie. D’importantes sommes ont aussi été allouées à une agence publicitaire afin de créer une vaste campagne qui coïncide avec le déconfinement. Cela s’est ajouté aux nombreuses campagnes sociétales de préventions et d’information ayant pour seul objectif un changement de comportement rapide et qui demandent normalement des efforts communicationnels soutenus sur plusieurs années. C’est pourquoi d’importantes enveloppes budgétaires sont dépensées depuis le début de cette crise par le secteur public à l’avantage ultime de la société globale et, en quelque sorte, à fonds perdu puisque la seule motivation de l’exercice est de s’assurer de la confiance des citoyens envers les actions prises par le gouvernement du Québec.

Il serait incohérent, voir même impossible de déployer autant de ressources financières sans retour direct dans le secteur privé.  Par ailleurs, la campagne de communication liée à la COVID-19, visant l’harmonisation des acteurs sociaux et la planification nationale est toujours en cours et continue d’être évaluée et ajustée régulièrement.


SL, Positif Cabinet de relations publiques